Connaître la micro-menace – Une introduction!

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La semaine dernière, j’ai parlé de contrôler. Et il n’y a pas meilleur contrôle en terme de rapport “qualité-prix” que la micro-menace. Il faut connaître la micro-menace – À quoi sert-il d’en faire?

  • Une micro-menace, est une action qui a de l’autorité en ce sens qu’elle prend peu d’investissement, nous expose donc très peu, tout en transmettant un signal de danger évident chez l’adversaire. Une micro-menace fonctionne très bien contre un adversaire compétent qui sait lire le flot d’un duel, ou un adversaire moins compétent mais qui est très nerveux.
  • À quoi servent-elles? À faire des manoeuvres de contrôle minimales qui vont forcer l’adversaire à s’ajuster, en prenant le moins d’effort et de temps possible de notre côté, ce qui nous permet immédiatement de changer de trajectoire pour aller porter une attaque qui contourne la réaction de l’adversaire.

Je l’ai souligné un peu plus haut, mais il y a un premier élément à savoir pour les micro-menaces: elles ne fonctionnent pas contre tous les adversaires!

En effet, un adversaire plus débutant n’a souvent pas assez de connaissance de l’escrime pour comprendre le danger inhérent et subtil que vous lui proposez, et il se peut qu’il ne réagisse pas. Cela veut aussi dire que vous pouvez probablement le frapper de façon vicieuse sans qu’il ne puisse parer. L’enjeu c’est qu’un tel adversaire est à risque d’attaquer sans se soucier de sa sécurité, et vous frapper dans le processus et vous emporter avec lui. Il est donc important d’identifier rapidement si votre adversaire est susceptible aux micro-menaces avant de compter sur celles-ci. 

Contre un adversaire compétent, ces micro-menaces bien exécutées auront de la valeur car celui-ci sait identifier les signaux de danger, mais aussi identifier que son adversaire peut faire un jeu subtil, ce qui a toutes les raisons de le mettre sur ses gardes. Un combattant plus débutant mais nerveux pourra, inversement, réagir excessivement à chaque action, et faire des menaces plus développées est un gaspillage de temps pendant que des micro-menaces pourront le faire sursauter.

Quels sont les critères les plus importants d’une micro-menace? Connaître ces critères, c’est connaître la micro-menace!

Une micro-menace, c’est comme toute action de feinte ou de contrôle, pour que l’adversaire y réagisse, il faut qu’elle soit crédible. 

Si l’adversaire est très compétent, il ne sera pas affecté outre-mesure par un simple mouvement hors de distance, ou à peine engagé. Inversement, un adversaire débutant et nerveux sera à risque de mordre au moindre mouvement de votre part. Il faut savoir doser.

On va donc s’intéresser à ce qui est vraiment difficile : combattre un combattant compétent.

La première chose à savoir, c’est qu’un adversaire compétent a des réponses dans son arsenal. Le menacer et le faire réagir n’est pas une garantie de contrôle suffisant pour remporter une passe.

Il faut donc agir depuis une position sécuritaire. Quelles sont-elles?

  • La distance: Assez proche pour être crédible.
  • La garde: Être dans notre posture de base et agir de notre posture de base, nous permet de parer si notre menace est suffisante, et d’être dans une mécanique optimale pour frapper. Si ça échoue, on est prêt à se protéger, si ça réussit, on est prêt à enchaîner.
  • La capacité d’enchaîner: Si on fait une micro-menace, même si l’engagement est minimal, on est quand même engagé. Si on ne peut sérieusement enchaîner avec l’action qu’on voulait créer, l’adversaire peut récupérer, ne plus nous prendre au sérieux ou pire, reprendre l’assaut alors qu’on n’est finalement pas apte à respecter notre promesse.

La semaine prochaine, on va parler de comment l’exécuter!

Entre-temps, si tu n’es pas de la Scrimicie et tu veux commencer ton parcours, n’oublie pas de trouver ton école!

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